La Coafrwologie : Une réponse au chaos perpétuel imposé aux Africains et à leurs descendants
- Alphonse Mpeke
- Mar 21
- 3 min read

Londres ce 07/03/2025
Institut des Études du Monde Africain Contemporain (IEMAC)
Introduction
L’expérience de l’étudiant et du chercheur africain, tant en Afrique que dans la diaspora, est marquée par un chaos systémique, une dissonance cognitive et une contradiction permanente. Cette situation n’est pas fortuite : elle est le résultat d’un désordre imposé historiquement et structurellement, qui prive les Africains et leurs descendants d’une cohérence intellectuelle, sociale et politique.
Face à cette réalité oppressante, j’ai conçu la coafrwologie, une approche épistémologique qui vise à restructurer notre pensée et notre action pour sortir du cercle vicieux du chaos perpétuel. Il s’agit d’une discipline de libération, qui remet l’Afrique au centre de sa propre histoire, de son propre savoir et de son propre destin.
I. L’imposition du chaos comme instrument de domination
1. La fragmentation de la pensée africaine
Depuis la colonisation, les Africains et leurs descendants ont été forcés d’évoluer dans un cadre de pensée fondamentalement contradictoire.
Éducation eurocentrée : Nos systèmes éducatifs sont construits sur des références occidentales, niant ou marginalisant nos savoirs endogènes.
Dissonance culturelle : Nous sommes éduqués dans une langue et une pensée qui ne reflètent ni nos réalités ni nos aspirations profondes.
Scission entre tradition et modernité : On nous impose de choisir entre le "progrès" (défini par l’Occident) et nos héritages culturels, comme si les deux étaient incompatibles.
2. La dichotomie institutionnalisée
La domination postcoloniale repose sur la division permanente :
Sur le plan politique : L’Afrique est divisée en États artificiels, où les logiques tribales et ethniques sont exacerbées pour empêcher l’unité.
Sur le plan économique : Nos économies sont structurées pour servir l’extérieur, créant une dépendance chronique et empêchant toute autonomie réelle.
Sur le plan social : La fracture entre élites et masses populaires est entretenue pour maintenir une domination interne.
3. L’aliénation du chercheur africain
En tant qu’étudiant et chercheur, j’ai souffert de cette réalité :
L’université impose des cadres de pensée où l’Afrique est toujours l’objet d’étude, jamais le sujet.
Les institutions scientifiques africaines sont sous-financées et dépendantes des agendas étrangers.
Les chercheurs africains sont souvent contraints de produire un savoir validé par l’Occident pour exister académiquement.
Tout cela mène à une impasse intellectuelle et existentielle : nous vivons dans un monde de contradictions où nos références, nos aspirations et nos réalités sont constamment en conflit.
II. La naissance de la coafrwologie : une discipline de libération
Face à cette situation, j’ai conçu la coafrwologie, une science de la cohérence africaine. Elle repose sur plusieurs piliers :
1. Une réappropriation épistémologique
La coafrwologie refuse la soumission aux cadres théoriques étrangers et propose une lecture du monde à partir de nos propres réalités.
Elle valorise les savoirs africains dans toutes leurs dimensions : traditionnels, scientifiques, philosophiques et spirituels.
2. Une pensée unificatrice
Il ne s’agit plus d’opposer tradition et modernité, Afrique et diaspora, ruralité et urbanité.
La coafrwologie cherche à intégrer ces éléments dans une vision holistique et cohérente.
3. Une praxis révolutionnaire
Cette discipline n’est pas qu’une réflexion théorique ; elle doit conduire à des transformations concrètes.
Elle implique la mise en place de nouveaux systèmes éducatifs, économiques et politiques basés sur nos propres références et nos propres objectifs.
III. Vers une restructuration complète de la pensée africaine
1. Réformer l’éducation pour une véritable autonomie intellectuelle
Créer des curricula basés sur nos réalités et nos savoirs.
Développer nos propres institutions académiques indépendantes des financements et des validations occidentales.
Valoriser nos langues comme outils d’apprentissage et de production du savoir.
2. Décoloniser l’économie pour une souveraineté réelle
Sortir du modèle de dépendance en développant une économie interne robuste.
Encourager les circuits locaux et régionaux de production et de consommation.
Construire des modèles financiers alternatifs qui ne reposent pas sur les institutions occidentales.
3. Réinventer la politique pour une gouvernance authentique
Briser les modèles d’État-nation hérités de la colonisation et penser des formes de gouvernance adaptées à nos réalités.
Restaurer les formes de démocratie et de leadership communautaires qui existaient avant la colonisation.
Éviter la reproduction des élites compradores qui servent plus l’extérieur que leur propre peuple.
Conclusion : La coafrwologie comme chemin vers la libération
La coafrwologie est une rupture avec la confusion imposée aux Africains et à leurs descendants. Elle est une réponse méthodique et systémique à la dichotomie qui nous enferme dans une logique de chaos perpétuel.
Il ne s’agit plus de survivre dans un système qui nous est hostile, mais de créer un nouveau paradigme où nous sommes maîtres de notre pensée et de notre destinée. La coafrwologie est un appel à l’unité, à la cohérence et à la souveraineté totale des peuples africains.
Le combat intellectuel que nous menons aujourd’hui est la base des victoires politiques et économiques de demain. Il est temps de penser et d’agir en Africains libres, sans compromis ni concessions.
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