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LES AFRICAINS ET DESCENDANTS AFRICAINS PRIS DANS LE JEU DES SOCIETES CAPITALISTES: UNE LECTURE COAFRWOLOGIQUE DES DYNAMIQUES D' ALIENATION ET DE RESISTANCE.




MPEKE-NTONGA METILA ME NYODI ALPHONSE MPEKE. Ce 19/03/2025

Le capitalisme mondial, en tant que système économique hégémonique, façonne profondément les dynamiques sociales, économiques et politiques en Afrique.

Les sociétés capitalistes transnationales exercent une influence tentaculaire, non seulement sur les ressources du continent, mais aussi sur les comportements et les relations entre Africains eux-mêmes.

Dans ce contexte, certains Africains deviennent des relais locaux de l’ordre capitaliste mondial, souvent au détriment des intérêts collectifs. Une analyse coafrologique – une approche critique centrée sur les dynamiques internes des sociétés africaines face aux structures de domination – permet de comprendre comment ces processus s’articulent, et comment ils peuvent être contestés.

1. Capitalisme et fragmentation de la solidarité africaine

L’une des principales stratégies du capitalisme consiste à fragmenter les solidarités communautaires et à individualiser les intérêts. Cette logique s’opère en Afrique à travers plusieurs mécanismes :

La cooptation des élites locales : Les sociétés capitalistes s’appuient sur une classe d’élites africaines pour faciliter l’exploitation des ressources naturelles et humaines. Ces élites, souvent éduquées dans des paradigmes occidentaux, deviennent des intermédiaires économiques et politiques.

En échange de privilèges, elles participent activement à la préservation du statu quo, consolidant ainsi les inégalités structurelles.

La division du travail et la précarisation : Les travailleurs africains sont souvent insérés dans des chaînes de valeur mondiales où ils occupent les positions les plus vulnérables. Cette précarisation crée des tensions sociales, exacerbées par la compétition pour des ressources limitées, entraînant des conflits intra-communautaires.

Dans cette perspective, les sociétés capitalistes ne se contentent pas d’exploiter les ressources matérielles du continent ; elles reconfigurent également les imaginaires sociaux et politiques, éloignant certains Africains de la quête collective d’émancipation.

2. L'aliénation mentale et la reproduction des logiques de domination

Une analyse coafrologique met en lumière le rôle de l’aliénation mentale dans le maintien de ces dynamiques. Les Africains pris dans le jeu des sociétés capitalistes adoptent souvent des valeurs et des pratiques qui perpétuent la domination extérieure. Cette aliénation prend plusieurs formes :

L’intériorisation de l’idéologie néolibérale : Certains Africains internalisent les discours de méritocratie, de compétitivité et d’individualisme, oubliant que ces principes renforcent les structures d’exploitation.

La valorisation des modèles étrangers : La préférence pour les produits, les institutions et les savoirs occidentaux dévalorise les savoirs et les pratiques endogènes, contribuant à l’effacement des épistémologies africaines.

3. Résistances et stratégies d’émancipation : vers une revalorisation des paradigmes africains

Face à cette dynamique, une lecture coafrologique invite à recentrer les luttes sur des formes d’organisation et de pensée enracinées dans les réalités africaines :

La reconstruction des solidarités communautaires : Il est crucial de réactiver les systèmes de solidarité (ubuntu, maaya, etc.) pour contrer l’individualisme capitaliste.

La souveraineté épistémologique : Décoloniser les savoirs et valoriser les systèmes de pensée africains permettent de résister aux formes d’aliénation intellectuelle.

L’économie endogène : Développer des modèles économiques ancrés dans les réalités locales et autonomes vis-à-vis des logiques extractivistes du capitalisme global.

Conclusion : Repenser l’engagement africain dans un monde capitaliste

Les Africains pris dans le jeu des sociétés capitalistes ne sont pas simplement des victimes passives ; ils sont aussi des acteurs dont les choix influencent les trajectoires collectives.

Une perspective coafrologique permet d’analyser ces dynamiques avec une attention particulière aux formes d’aliénation et aux possibilités de résistance.

Repenser l’engagement africain implique de déconstruire les logiques capitalistes et de restaurer les valeurs et pratiques africaines comme fondement d’une émancipation véritable.

IEMAC- Institut des Etudes du Monde Africain Contemporain.

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